C'est hélas beaucoup plus exact qu'on pourrait le croire.
Parce que les gens s'habituent à être mis devant le fait accompli et qu'on les contraignent (à payer en général) sans qu'ils aient leur mot à dire.
Résultat celui qui respecte les règles n'obtient rien. C'est grave parce que çà, çà va bien au-delà des clivages politiques et des choix de société, et aucune election n'y changera rien, car c'est la réaction quotidienne des gens, partout dans la rue.
Bientôt il ne faudra plus se plaindre d'avoir un flingue sous le nez, parce que ce sera devenu le seul moyen d'obtenir quelque chose, à ce rythme-là. C'est une logique de conflit, qui commence par "je ne lèverai pas le petit doigt et ne ferai pas ce à quoi je me suis engagé tant que tu n'as pas les moyens de m'y forcer". Hélas, çà va donc forcer tout le monde à employer en permanence les grands moyens. C'est une spirale extrêmement dangereuse, et le terrain fertile du chaos et aussi du totalitarisme qui sera vite éxigé par tout le monde comme un moyen de survie, quand on en sera rendu à ne plus rien obtenir faute d'avoir un bazooka sous la main.
J'ai vu le même phénomène sur certains endroits sur le net, où si on demande la permission gentiment, on n'obtient rien. La seule méthode qui reste c'est de marcher sur tout le monde et de jouer des coudes en ne respectant pas les règles. Et après il y en a qui vont se plaindre que "les gens ne respectent plus rien?".
Si on ne respecte pas ceux qui vous respectent, mais seulement ceux qui vous agressent, le message est vite compris: pour être respecté, il faut agresser.
PS: si, je suis désolé d'y venir, mais c'est un choix politique, ou plutôt politico-économique. Parce qu'à force de présenter le monde comme un jeu de chaises musicales, en foutant la pression aux gens pour gagner plus de fric, en leur disant: "je vous préviens, il y a quelques-uns qui n'auront pas à bouffer ni de quoi se loger", eh bien on met les gens au pied du mur et voilà ce qu'on obtient. Le libéralisme mène à la violence généralisée.